Jean Sohier alias Fede

1415-fl. 1481

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Displaying 21 events/geographical origins

Biography

Le parcours biographique complexe de ce chantre et compositeur qui, avec une constance remarquable, ne demeura presque jamais plus de deux ans dans le même emploi, a été le sujet d'un article reprenant l'ensemble de la documentation : Alden & Fiala 2015. Les deux annexes documentaires de cet article sont intégralement reproduites ci-dessous.

Origines familliales et naissance à Douai c. 1415
Les registres capitulaires de la collégiale Saint-Amé de Douai (extraits en Annexe 2, ci-dessous) révèlent qu'un père et un fils tous deux nommés "Jean Sohier dit Fede" étaient actifs dans l'église dans les années 1430 à 1450. Le sobriquet de Fede, également écrit Faide ou Fayde, vient manifestement de l'ancien terme français désignant la vengeance. Le père, serviteur laïc du chapitre mentionné par la documentation jusqu'en 1453, y assurait la fonction de gardien (cliens dans les documents latins). L'implantation de la famille à Douai est confirmée par les mentions, entre autres, d'un Guillaume Sohier dit Fede, huissier de la commune en 1459 (Inventaire AC Douai, p. 61), d'un Jean Fede, boulanger, ou encore d'un Girard Sohier, payé pour copie dans les nouveaux livres de plain-chant de la cathédrale de Cambrai en 1448 et 1449, tous de Douai (Wright 1975, p. 203-204, Houdoy 1880, p. 189, et Planchart 2018, p. 192 & 746-747; il s'agit sans doute du chapelain de Saint-Amé de Douai portant ce nom dont le décès est signalé le 8.3.1456, F-AD 59, 1G17, f. 48). On peut supposer que Jean Sohier fils naquit à Douai vers 1415, en considérant que son ordination à la prêtrise, peu avant juin 1440, intervint dès qu'il atteignit l'âge communément exigé de vingt-cinq ans.

Collégiale Saint-Amé de Douai, 1438-1441

Le nom “Fede” puis, à partir de juin 1439, “sire Jehan Phede” et “sire Jehan Fede”, figure dans les listes trimestrielles des vicaires de Saint-Amé de Douai pour les années 1438 à 1441, indiquant qu'il servit de juin 1438 au plus tard (les registres précedents manquent) à mars 1441 environ (registres de comptes annuels démarrant au 24 juin : F-AD 59, 1G2211 [1438-1439], 1G2212 [1440–1441], analysés par Bouckaert PCR, et F-Pnm, fr. 6737, f. 17–24v, disponible sur Gallica, cité par Pirro 1940, p. 101). Pendant toute ou partie de cette période, il assura également la fonction de maître des enfants de chœur puisqu'en 1439, “Johannes Sohier, maistre des enfans de chœur”, reçut 1 franc pour payer les ménestrels qui jouèrent “le nuyt et le jour des Innocens” (La Fons-Mélicocq 1855, p. 174, repris dans eid. 1887, p. 359, sans référence d'archive). Les actes capitulaires (F-AD 59, 1G16, extraits en annexe 2 ci-dessous) fournissent divers détails. Jean Sohier ne fut ordonné prêtre qu'entre février et juin 1440 (et non dès juin 1439, comme pourrait le laisser penser l'apparition de son titre de "sire" dans les listes des vicaires). Le 27.10.1439, il obtint la chapelle Sainte-Catherine de l'église, vacante par la mort de Nicaise de La Place*, ancien maître des enfants. Il conserva manifestement cette chapelle jusqu'en juin 1464, sans plus jamais résider à Douai après 1441, des procureurs présentant annuellement sa demande de dispense de résidence. En décembre 1439, il fut emprisonné puis libéré après paiement d'une amende pour s'être montré violent en dégainant son épée envers un de ses collègues, le vicaire Denis Margas, alors évêque des fous. Le 14.11.1440, les chanoines lui allouèrent, à lui et à son père, manifestement impliqué comme une sorte de garant, un don de 12 l.p. à la condition qu'il s'engage à conserver sa fonction de maître des enfants pour une année, charge à eux de rembourser s'il partait avant. Comme l'indiquent les listes des vicaires, il quitta pourtant son service dès la fin de cet hiver, vers mars 1441.

Concile de Bâle, mai 1441
Il fut accusé de se trouver à Bâle au service de l'antipape Félix V dans une requête présentée au Vatican le 19.5.1441 par un certain Johannes de Mortuocampo (Jean de Mortchamp), clerc du diocèse de Thérouanne, qui demandait à ce qu'il soit privé de sa chapelle “retro chorum de furno” de Saint-Amé de Douai (Planchart PCR / 2018, p. 453 n. 84, d'après V-CVaav, ASV, Reg. Sup. 373, f. 196v-197).

Chapelle Pontificale, 1443-1445
“Jo. Fede alias Sohier” ou “Joh. Sohier alias Fede” figure comme chanteur dans les listes de la chapelle pontificale de novembre 1443 à juin 1445 (Haberl 1887, p. 223-224 / Bst t. III, p. 35-36).

Chapelle du marquis de Ferrare, Leonello d’Este, 1445-1446
Jehan Sohier est Cantor capellanus de la chapelle du marquis de Ferrare, Leonello d'Este, du 14 juillet 1445 à avril 1446. En novembre 1445, il a la charge d'entretenir et instruire deux enfants (Lockwood 1976 et 1984).

Cathédrale de Cambrai, 1446-1447
Petit vicaire de la cathédrale de Cambrai du 28.6.1446 au 15.3.1447 (Planchart PCR / 2018, p. 746-747, d'après F-AD 59, 4G7446, f. 6-6v et F-CA, ms. 1058, f. 77v, 19.9.1446).

Sainte-Chapelle de Paris, 1449-1451
Il perçoit des rémunérations comme chapelain de la Sainte-Chapelle dans les comptes des annés 1449-1450 et 1450-1451. Il arriva aux alentours du 1er juin 1450 et servit en continu jusqu'en juin 1451 (Brenet 1910 p. 32 d’après F-Pnm, fr. 22392, f. 271v, 272, 328v; l'édition intégrale de ces comptes par Comet 1971, permet de préciser, p. 816, qu'en 1449-1450, Sohier avait "servi les quatre derrenieres sepmaines du quart terme de cest an comme chappellain de monseigneur maistre Henry de Fresnoy", et que l'année suivante, p. 921, ledit chanoine Fresnoy avait "eu chappellain à sa prebende au long de l'an, excepté par trois sepmaines").

Chapelle du duc Charles d’Orléans, 1451-1453
En août 1451, il est appelé avec Jean Paumier pour se rendre depuis Paris auprès du duc Charles d'Orléans, qui séjournait alors à Brie-Comte-Robert. Il figure sur les listes de la chapelle du duc en 1452 et 1453, alors que sa cour résidait principalement à Blois (Pirro 1940, p. 101, d'après F-Pnm, lat. 17059, pièce n° 174, et fr. 28643 [pièces originales 2159], n° 486-492 et 495). Alors que Paumier est encore cité en 1455 et 1456, Sohier ne figure plus sur les listes et sa présence est attestée à Douai à l'été 1453.

Retour à Douai et pélerinages, 1453
Le 19.8.1453, Sohier est de retour à Douai, où il est poursuivi par le chapitre de Saint-Amé pour des violences commises à l'encontre d'un chapelain de l'église. Le 25.8, il est condamné à accomplir deux pélérinages pour s'amender, l'un, dans les huit jours, à Notre-Dame de Boulogne, et l'autre, juste après et dans les deux mois, à Saint-Gilles en Provence (Saint-Gilles du Gard), en ramenant les certificats correspondant. À sa requête, le délai fut repoussé à la Saint-Rémi, 1er octobre (Fiala PCR d'après F-AD 59, 1G17, f. 8v-10). Bien que les actes capitulaires n'en disent plus rien, on peut estimer qu'il accomplit dans les délais les pélérinages exigés et que le chapitre l'en tint quitte, notamment dans la mesure où, après cet écart de conduite, il conserva sa chapellenie encore une décennie. Au-delà de cette péripétie, on peut s'interroger sur la motivation du retour de Sohier à Douai après douze années d'absence apparemment continue, et alors qu'il avait fait valider lors du chapitre général du 24.6 précédent sa demande de non résidence, comme les années antérieures. On pourrait supposer qu'elle fut motivée par la situation de son père, dont le nom disparaît de la documentation précisément à cette période (les registres d'actes couvrant la période juin 1450 au début 1453 manquent). Cependant, la procédure intentée contre Sohier en août 1453 évoque à une reprise les bons services de son père sans mention de son éventuel décès. Quoi qu'il en soit, Sohier ne revint pas résider à Douai, tout en conservant sa chapelle. Mais sa localisation est ensuite inconnue pour près d'une dizaine d'années.

Chapelle de la reine Marie d'Anjou, 1462-1463
"M. Jehan Sohier dit Fede" figure comme chapelain dans l’“estat des officiers domestiques de l’hostel de la Reyne Marie d’Anjou, femme du roi Charles VIIe, depuis l’année 1452 jusqu’en et compris 1463) au titre des années 1462 et 1463 (Perkins 1984, p. 529, 534, 548-549, d’après F-Pnm, fr. 7853 p. 1420-1421). Les actes capitulaires de Saint-Amé Douai indiquent qu'en juin 1462 et juin 1463, la demande de non résidence de Sohier est présentée par "privilège de la très illustre Marie, reine de France", mais plus en juin 1464 (Fiala PCR d'après F-AD, 1G17, f. 135, 144v, 160v). Marie d'Anjou mourut le 29.11.1463, après avoir passé un partie de ses dernières années à La Rochelle et laissant probablement les chantres de sa chapelle sans perspective d'emploi. Ce contexte peut expliquer que Sohier ait alors cherché à obtenir un bénéfice ecclésiastique.

Expectative de bénéfice à Saint-Omer et conflit judiciaire en curie pontificale, 1462-1466
Le 1.5.1462, Sohier avait obtenu, comme tous les membres de la chapelle de la reine Marie d’Anjou, une expectative produite le même jour que plus d'un millier d'autres concernant des institutions religieuses du royaume de France. Cette soudaine vague de nominations faisait suite à l'abrogation, le 27.11. précédent, de la Pragmatique sanction de Bourges par le nouveau roi Louis XI. L'expectative de Sohier lui promettait un canonicat de Saint-Omer à la collation de l'abbaye de Saint-Bertin (Dubrulle 1905, p. 121 et Gotteri 1971, p. 519, d'après V-CVaav, Reg. Vat. 520, f. 328v). Il la fit présenter au chapitre de l'église le 3.8.1463 pour tenter d'obtenir la prébende vacante par le décès du chanoine Florentius Flory. Ce canonicat lui fut alors contesté par un rival puissamment soutenu, un certain Jean de La Mote, familier de Jean Jouffroy, évêque d'Arras et futur cardinal, mais aussi du cardinal de Coutances, Richard Olivier de Longueil. Sohier n'eut d'autre choix que de renoncer définitivement le 22.4.1466, étant même condamné à payer les frais de justice de son opposant. Dans une déclaration d'appel du 18.10.1464 citée par les registres de Saint-Omer, Sohier avait tenté de se défendre en indiquant qu'il n'avait pas été en mesure de répondre à une sommation à comparaître qui avait été produite en son absence, alors qu'il se trouvait au service de la reine de France, à La Rochelle, et qu'il n'en avait eu connaissance que plus de trois mois après sa réalistation (sur tout ceci, Kirkman 2011 / PCR, d'après F-SOM, ms. II. G. 354). C'est donc dans ce contexte d'intense combat judiciaire que Sohier vint en personne devant les chanoines de Saint-Amé de Douai, le 27.6.1464, résigner la chapellenie qu'il détenait à Saint-Amé de Douai depuis 1439, peut-être avec l'espoir de renforcer sa candidature à Saint-Omer (Fiala PCR d'après F-AD 59, 1G17, f. 161v). Finalement, c'est sans doute aussi avec l'espoir d'améliorer sa situation ecclésiastique et de récupérer la prébende de Saint-Omer, qu'il se résolut à se rendre à Rome pour une seconde fois, où il arriva au plus tard en décembre 1465.

Basilique Saint-Pierre de Rome et bénéfice à Noyon, 1465-1466
Sohier apparaît sous le nom de “Fede, nostro contratenoristae” parmi les chanteurs de Saint-Pierre de Rome, au salaire élevé de 4 ducats, de décembre 1465 à février 1466, et servit sans doute encore au moins jusqu'en avril (Haberl 1887, p. 237 / Bst III, p. 49 ; Reynolds 1995, 48, 113, 127, 304-305 et 333). En effet, comme le souligne C. Reynolds, les listes s'interrompent après février 1466, mais le fait que Sohier ait prolongé son séjour est attesté par sa requête d'un canonicat à Noyon, datée du 14.4.1466 (Reynolds 1995, p. 48, d'après V-VCaav, Reg. lat. 634, f. 3-4v). Cette information est corroborée par une allusion d'une ancienne histoire de l'église de Noyon publiée en 1633. Dans le chapitre consacré à ses prédécesseurs à la dignité de doyen de la cathédrale, son auteur, J. Levasseur, relate une surprenante anecdote relative au doyen Guillaume Bouille, élu en 1446, docteur en théologie, ancien recteur de l'université de Paris, membre du conseil de Charles VII, qui avait notamment prononcé le discours inaugural du procès en révision de Jeanne d’Arc : "Estant a Rome par la commission du Chapitre pour la cause du corps de sainct Eloy, il résigna en 1466 sa Chanoinie à son serviteur Sohier, ou Fedé, par un certain desplaisir d’avoir esté revoqué par lesdits de Chapitre, & un autre subrogé en sa place" (Levasseur 1633, p. 1323, au sujet duquel, voir Fiala 2012b). Fede était donc venu à Rome à la suite de Guillaume Bouille, qu'il pourrait avoir rencontré dans le cadre de Saint-Amé de Douai, où Bouille avait obtenu la chapellenie dite de Requiem le 30.12.1453, qu'il avait résignée le 30.9.1456 (Fiala PCR d'après F-AD 59, 1G17, f. 11v et 65).

Sainte-Chapelle de Bourges, 1472-1473
Le 22.8.1472, Jehan Sohier supplia les chanoines de la Sainte-Chapelle de Bourges de l’admettre comme chapelain ou vicaire. Les chanoines lui proposèrent de porter l’habit et de servir la chapelle contre un salaire tant qu’il leur plairait, l'acceptant comme gagiste. Le 13.2.1473, les chanoines ordonnèrent de payer à Jehan Fede "6 écus d’or, pour le temps qu’il a servi" (F-Pnm, lat. 1534, f. 105v, 117v). Sohier est mentionné dans les comptes de (1472-1473), au dernier terme de l’année (le terme de la Saint-Jean), pour un payement de 14 écus soit environ 20 livres tournois (Szpirglas PCR et Pilleboue PCR, d'après F-AD 18, 8 G 1654).

Chapelle royale de la Cour de France (Louis XI), 1473-1474
Sohier figure sous le nom "Jehan Phede" dans les listes de la chapelle royale pour la seule année 1473-1474 (Brenet 1910, p. 32 et Perkins 1984 p. 534-535, 555, 557, annexe II n° 38, d’après F- Pnm, fr. 20685, p. 604 et fr. 32511, f. 343; N.B., Fiala PCR : ces manuscrits portent la précision : "Jehan Phede aussy chapelain a 100 lt de gages", contre 180 lt pour tous les autres chapelains).

Chapelain et familier du cardinal Charles II de Bourbon, 1481
Les Annales de Noyon de Levasseur, déjà citées, contiennent une dernière allusion inattendue qui semble bien concerner Sohier : "Il se trouve encore és Archives de la mesme eglise [de la Madeleine de Noyon] une autre Indulgence octroyée à icelle par Charles de Bourbon Cardinal de Rome, Archevesque & Comte de Lyon, Primat de Gaules, et Evesque de Clermont, à la poursuitte de Iean Soihier, autrement Fedé son Chappellain & familier, pour la reparation & entretenement de ladite Eglise, tant en sa structure, qu’en ses ornements. Ladite Indulgence en datte de l’an mille quatre cens septante & vn; le dixiesme du Pape Sixte quatriesme" (Levasseur 1633, p. 165-166). Si la date de 1471 doit probablement être corriégé en 1481, puisque Sixte IV ne devint pape qu'en 1471 et que Charles de Bourbon ne devint lui-même cardinal qu'en 1476, il n'y a rien d'impossible à ce que Sohier ait fini sa carrière, à l'âge de 66 ans ou environ, au service d'un des princes les plus fastueux du royaume et ait gardé un attachement à Noyon (dont les archives sont presque totalement perdues). Cet ultime épisode offre même une remarquable touche finale à l'étonnante mosaïque, souvent sombre, que forme le parcours chaotique de Sohier.

Réputation
Sohier est mentionné dans trois listes de musiciens dressées par les poètes de son temps : la Complainte de la mort de Jacques Milet (1466) de Simon Greban, la Deploration sur le trepas de Jean Ockeghem (1497) de Guillaume Crétin et le Livre de la deablerie (après 1500) d’Eloy d'Amerval. Le premier le cite avec Okeghem, Du Fay et Binchois seulement, le rangeant donc au rang des quatre plus éminents musiciens du temps. Les autres, postérieures à la mort presumée de Sohier, l'intègrent à des listes plus longues. La Déploration de Cretin le range parmi les musiciens décédés avant Okeghem, donc avant 1497, qui saluent l'arrivée du maître aux Champs-Elysées en chantant plusieurs de ses compositions (Brenet 1910, p. 32).

Oeuvres
Magne pater sancte Dominice, 2vv, ‘a faulx bourdon’, ed. in M. Kanazawa, Polyphonic Music for vespers in the Fifteenth Century (diss., Harvard U., 1966)
O lumen ecclesie, 3vv, ed. in Kanazawa
L'omme banny de sa plaisance, 3vv (probablement par Barbingant)
Tout a sa dame, 3vv (discantus affacée)
A la longue j'ay bien cognu, 3vv (effacée)
Mon cuer et moy avons cencé, ? 3vv (seul le discantus survit)

-- Alden & Fiala 2017, Appendix 1 & 2, p. 273-284 --

ANNEXE 1

No.

Date or Period

Location

Designation

Analysis of document

Age if born in 1415

Commentary

1

1437, 22 March

Basel

“Johannes Sohier, clericus Morinensis diocesis”[1]

A clerk from the diocese of Thérouanne, illegitimate son of a priest and an unmarried woman, requests dispensation from the Council of Basel to take minor orders and be allowed to hold a benefice with cure or a canonry and prebend, etc.

22

Lacking “alias Fede”; the reference here to his father being a priest further diminishes the case for identification with JSF (see no. 5 below).

2a

1438-1440

Douai

“Fede” (1438-1439) and “Sire Jehan Sohier alias Fede” (1439-1440)[2]

Paid as one of 12 vicars of the collegiate church of St-Amé, Douai. Full stipend for the four terms of two accounting years starting on 24 June (1438-1439 and 1439-1440). JSF might have been appointed at any time after mid-June 1436.

23-25

Lacunae in the accounts for the preceding years (previous account is 1435-36) make the precise timeframe uncertain. The 1439-1440 register has his name preceded by “Sire,” indicating ordination.

 2b

1439, 28 December

Douai

“Joh[an]nes Sohier”[3]

“Johnes Sohier, maistre des enfans de chœur de St Amé,” allocated XXXIIIs in order to pay 1 franc to the minstrels who played “le nuyt et le jour des Innocens.”

24

This is the date of the Feast of the Innocents.

 2c

1440-1441 (c. April)

Douai

“sire Jehan Fede”[4]

Still paid as one of 12 vicars of the collegiate church St-Amé, Douai. Full stipend for the first 3 terms of the year. Not named for the last term, where a “Petit Jehan” appears, who cannot be identified with JSF.

25-26

JSF’s absence in the last term of 1440-41 allows us to date his departure to spring 1441, and thus supports possible identification with the JSF who went to Basel (see no. 3).

3

1441, 19 May

Basel

“Johannes Sohier alias Fede”[5]

One “Iohannes de Mortuocampo” from Thérouanne diocese, presents a request in Rome asking for the chaplaincy “retro chorum de furno” in St-Amé, Douai, because its chaplain, Jehan Sohier alias Fede, is in Basel, in the camp of Felix V.

26

The designation “chaplain” indicates that this JSF is a priest.

4

1443, (1) November to1445, (30) June

Papal chapel, Rome

Various: “Jo. Fede alias Sohier,” “Joh. Sohier alias Fede,” “Johannes Sohier,” “Fede Sohier”[6]

Listed last (until a new singer arrives in January 1445) on all monthly payrolls of the papal chapel; the 12 singers are each paid 5 florins.

28-30

Eugenius leaves Florence for Rome on 7 March 1443, arriving Sept 28. Felix V leaves Basel towards end of 1443, for Lausanne.

5

1445, 23 June

Father in Douai, son somewhere else (most obviously in Rome)

“dominus Jo. Sohier alias Fede” and “Johannes Fede, eiusdem domini Jo. genitor”[7]

Request presented (on the eve of Saint John the Baptist, June 24, 1445) to the chapter of St-Amé in Douai by Johannes Fede, on behalf of his son “dominus Johannes Sohier alias Fede,” who asks for a dispensation of his obligation of residency.

30

The son, but not the father, is described as a priest (dominus).

6

1445, 14 July to 1446, 5 April

Ferrara

“Johannes Fede”; “Fede nostro cantore”[8]

(a) Appointed as Cantor capellanus on the salary rolls of the court of Leonello d’Este, marquis of Ferrara. (b) In November, two boys are assigned to live and learn singing with him. (c) In April, his payments are cancelled.

30-31

None of the 3 entries refering to him style him “dominus.”

7

1446, 28 June to 1447, 15 March

Cambrai

“Johannes Fede”[9]

The chapter acts record his reception on 19 September 1446 as petit vicaire (minor vicar), even though the wine accounts already mention his presence on the previous 28 June. His departure is signaled only by his absence from the list of vicars on 15 March 1447.

31-32

 

8

June 1450 to June 1451

Paris, Sainte-Chapelle

“Messire Jehan Fede” and “Messire Johannes Sohier dit Fede”[10]

Appearing among the “chapelains ordinaires” in the accounts for 1449–1450, which makes clear that he had arrived around 1 June 1450. The 1450–1451 accounts show that he served the whole year (July to June), except for three weeks.

35-36

Paris Sainte-Chapelle “chapelains ordinaires” are supposed to have been ordained as priests, and JSF is indeed here designated as “Messire”. No later accounts are preserved.

9

August 1451 to February 1453

Court of duke Charles d’Orléans

“Jean Fede”[11]

Summoned to the court of Duke Charles of Orléans in Brie-Comte-Robert along with other singers from the Sainte-Chapelle of Paris, in August 1451, he appears in the household accounts until February 1453.

36-38

The duke and his court stayed mostly in Blois at this time, but JSF joined them during a period of residence in Brie-Comte-Robert.

10a

1454, 15 February

Genappe

“Jehan Zoihier”[12]

echevin of Philip the Good

39

 

10b

1461, 1462, 1464

French royal court and Parlement

“Jean Sohier”[13]

Signed “accords en Parlement” in these years.

c. 46

 

11a

1462

French royal court

“M. Jehan Sohier dit Fede”[14]

Appointed to the chapel of Queen Marie d'Anjou “in 1462”, he serves until her death in November 1463.

47

 

 11b

1462, 1 May

(French royal court?)

“Dominus Johannes Sohier alias Fede”[15]

Start of the St-Omer story, a protracted law suit over an expectative canonry.

47

 

11c

1464, 27 June

Douai

“dominus Johannes Sohier alias Fede”[16]

Present at the chapter of St-Amé in Douai, JSF resigns his chaplaincy at the altar of Sainte-Catherine to Johannes Lestienart, clerk from the diocese of Arras.

49

 

 11d

1466, 22 April

Rome

“honorabilis vir dominus Johannes Sohier alias Fede”[17]

End of the St-Omer story: almost four years after taking receipt of his expectative canonry, Fede issues his renunciation, deferring to Johannes de Mota both the benefice and the reimbursement of his expenses.

51

JSF is styled “cleric of the diocese of Arras” in the final document from 22 April 1466.

12a

1465, (1st?) Dec

St Peter's, Rome

“Fede, nostro Contratenoristae”[18]

At St Peter's, along with Jachettus di Marvilla; Fede is paid the exceptionally high salary of 4 ducats a month

50

 

 12b

1466, 14 April

St Peter's, Rome

“Johannes Fede”[19]

JSF requests a canonry at Noyon Cathedral

51

See next line (no. 12c)

 12c

1466

Rome

“son serviteur Sohier, ou Fedé”[20]

Guillaume Bouillé, dean of the cathedral of Noyon and deputy of this chapter in Rome, resigns his canonicate in favour of “his servant Sohier, or Fede” after his fellows canons lost confidence in him and nominated another deputy in Rome.

51

Under such circumstances, it seems unlikely that JSF ever took possession of the dean’s canonicate in Noyon.

13

1472, 22 August to 1473, 13 February

Bourges

“Dominus Joh. Fede”[21]

The chapter of the Sainte-Chapelle, Bourges acknowledges the request of JSF to be hired either as a chaplain or a vicar, and takes temporary measures to welcome him. Last dated mention: order to pay Jehan Fede “6 écus d’or, pour le temps qu’il a servi”.

57

This man is a priest. JSF appears in the accounts for 1472-1473, the last time (le terme de la Saint-Jean) for a payment of 14 écus (around 20 l. t.)

14

1473-1474

French royal court

“Jehan Phede”[22]

Among the chapel royal; account for the year 1473-74.

58-59

 

15

1481 (or 1471?)

Noyon/ Lyon

“Jean Soihier, autrement Fedé, son chappellain & familier”[23]

Charles II of Bourbon, cardinal archbishop of Lyon, issues an indulgence to help rebuild the parish church of Sainte-Madeleine of Noyon, “at the request of Jean Soihier, otherwise Fedé, his chaplain and familiar.”

66

Le Vasseur’s dating (“l'an mil quatre cens septante et un; le dixiesme du Pape Sixte quartiesme”) is ambiguous, but 1481 seems more plausible than 1471.

16

1497

“Fede”[24]

Guillaume Crétin's Déploration includes Fede among those composers waiting to welcome Ockeghem to the afterlife (hence predeceased).

[82]

 

-- Notes --

[1] Council of Basel, Johannes Haller, Gustav Beckmann, Herman Herre, and Heinrich Dannenbauer, Concilium Basiliense: Studien und Quellen zur Geschichte des Concils von Basel, vol. 6 (Nendeln/Liechtenstein: Kraus Reprint, 1976), 35–37.

[2] Archives départementales du Nord, Lille, (hereafter, AD 59), 1 G 2211 and BnF, ms. fr. 6737.

[3] The original archival document for this information has not been located. The source is Alexandre de La Fons-Mélicocq, “La collégiale de Saint-Amé à Douai aux XIVe, XVe et XVIe siècles,” Archives historiques et littéraire du Nord de la France, et de Midi de la Belgique, 3e série, vol. 5 (1855): 161–95, on 174. This article was republished in “Les artistes dramatiques des provinces de Flandre et d’Artois aux XIVe, XVe et XVIe siècles,” Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, 20 (1887): 341–454, with the year 1437 replacing 1439. It is possible that La Fons-Mélicocq later found a different document in AD 59 that we have yet to unearth.

[4] AD 59, 1 G 2212.

[5] Vatican, Archivio Segreto Vaticano, Reg. Sup. 373, fol. 196v-197, cited by Alejandro E. Planchart in commentary to Guillaume Du Fay. Opera Omnia 01/08-15. Office Antiphons, 19; online edition, http://www.diamm.ac.uk/redist/pdf/08-15DuFay-Office-antiphons.pdf (accessed 26 January, 2015). The request also specifies that JSF had received this chaplaincy following the death of Nicasius de Platea, which is corroborated by the act of collation in the Douai Capitular Acts, where another entry refers to this chapel as being located “retro chorum,” i.e., behind the choir (see entries for 27 October 1439 and 24 June 1440 in Appendix 2 below).

[6] Archivio di Stato di Roma, Mandati Camerali 830, fol. 19v, 25v, 31r, 36v, 41v, 47r, 52v, 63r, 71v, 76v, 82r, 87r, 90v, 96r, 98r, 103r, 105r, 110r, 116r. Full notes on this register (generously shared by Alejandro Planchart) confirm that the first inclusion of JSF occurs in the November 1443 list, as stated in most of the literature. Franz X. However José María Llorens Cisteró, “Cantores de los papas que ‘pontificaron’ en el siglo XV,” Anuario de estudios medievales 18 (1988): 605–26, on 615-6, states that both Lucas Warner (Garner) and Jo. Fede alias Sohier were first included in the list of “January 1443”.

[7] AD 59, 1 G 17, fol. 239.

[8] Lewis Lockwood, “Dufay and Ferrara,” in Dufay Quincentenary Conference: Brooklyn, NY, 1974, ed. Allan Atlas (New York: Department of Music Brooklyn College, 1974), 1-25, on 9 and 24-5 (docs 3a-c: Archivio di Stato di Modena, Reg. di Mandati, 1445-46, fol. 103v, 149, 214); Lewis Lockwood, Music in Renaissance Ferrara, 1400–1505 (New York: Oxford University Press, revised reprint 2009), 51-2, 57-9, 66-7, 278, 348; long n. 13 on 52 argues for one Fede, aged “about 25” in 1445.

[9] Alejandro Planchart, “Appendice of Cambrai's Petits vicaires” (forthcoming), refering to AD 59, 4G 7446, fol. 6r-6v, and Cambrai, Médiathèque, ms. 1058, fol. 77v.

[10] BnF, fr. 22392, fol. 271v, 272, 328v, cited by Michel Brenet, Les musiciens de la Sainte-Chapelle du Palais (Paris: Picard, 1910 ; repr. Geneva: Minkoff, 1973), 32. The first payment reads “A messire Jehan Fede, qui a servi les quatre derrenieres sepmaines du quart terme de cest an comme chappellain de monseigneur maistre Herny [canon Henry Fresnoy], esquelles il a gaigné et dont il a esté payé 37s. 9d.p.”

[11] BnF, lat. 17059, piece no. 174, and fr. 28643 [Pièces Originales 2159], nos. 486-492 and 495 (July 1452 through February 1453), cited by André Pirro, Histoire de la musique de la fin du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle (Paris: H. Laurens, 1940), 101 and Paula Higgins, ed., Chansonnier Nivelle de La Chaussée (Bibliothèque Nationale, Paris, Rés. Vmc. ms. 57, ca 1460) (Geneva: Minkoff, 1984), v, xv, who notes that payment rolls from September 1451 through June 1452 are missing.

[12] Brussels, Archives Générales du Royaume, Charters of Brabant; see David Fallows, “Fedé, Johannes [Sohier, Jean],” New Grove Dictionary of Music, 2nd edn. (London: Macmillan, 2001).

[13] Andrea Lindmayr-Brandl, “Fedé, Johannes, Jean Sohier dit Fede, Jean Fedé alias Sohier, Jean Phede, Jehan Zoiher(?),” MGG2, ed. Ludwig Finscher, Personenteil, vol 6 (Kassel; New York: Bärenreiter; Stuttgart: Metzler, 2001), 861–63; Higgins, Chansonnier, v-vi; André Lapeyre and Rémy Scheurer, Les notaires et secrétaires du roi sous les règnes de Louis XI, Charles VIII et Louis XII (1461–1515): Notices personelles et genealogies, 2 vols. (Paris: Bibliothèque nationale, 1978), vol. 1, 299.

[14] BnF, fr. 7853, 1420; see Leeman L. Perkins, “Musical Patronage at the Royal Court of France under Charles VII and Louis XI (1422-83),” Journal of the American Musicological Society 37 (1984): 507–566, on 529, 534, 549.

[15] Andrew Kirkman, “Johannes Sohier dit Fede and St. Omer: A Story of Pragmatic Sanctions,” in Fabrice Fitch and Jacobijn Kiel, eds., Essays on Music and Musicians in Honour of David Fallows: Bon jour, bon an, et bonne estraine (Woodbridge: Boydell and Brewer, 2011), 68-79.

[16] AD 59, 1 G 17, fol. 161v (see full transcription in Appendix 2, below).

[17] Kirkman, “Johannes Sohier dit Fede,” 73.

[18] Christopher Reynolds, Papal Patronage and the Music of St. Peter’s, 1380–1513 (Berkeley: University of California Press, 1995), 48 and 333; Franz Xaver Haberl, “Die römische ‘schola cantorum’ und die päpstlichen Kapellsänger bis zur Mitte des 16. Jahrhunderts,” Vierteljahrsschrift für Musikwissenschaft 3 (1887): 189–296 (= Haberl Bst. III, 1888, 1-108; repr. Hidelsheim: G. Olms, 1971), lists “Fede, nostro Contratenoristae” among the singers at St Peter's; Robert Eitner, “Fede (Phede), Jehan, alias Sohier,” in Biographisch-bibliographisches Quellen-Lexikon der Musiker und Musikgelehrten der christlichen Zeitrechnung bis zur Mitte des neunzehnten Jahrhunderts (Leipzig: Breitkopf & Haertel, 1899-1904), vol. 3, 402, discounts the identification because the singers in St Peter’s were of a lower standard than those in the Sistine Chapel.

[19] Reynolds, Papal Patronage, 48 cites Archivio Segreto Vaticano, Reg. lat. 634, fols. 3r-4v (14 April 1466), identifying the singer as “Johannes Fede” and suggests he was still employed at St Peter’s.

[20] Jacques Le Vasseur, Annales de l’eglise cathedrale de Noyon (Paris: Robert Sara, 1633), 1323: “Estant a Rome par la commission du Chapitre pour la cause du corps de sainct Eloy, il [Guillaume Bouillé, dean of the Noyon cathedral] résigna en 1466 sa Chanoinie à son serviteur Sohier, ou Fedé, par un certain desplaisir d’avoir esté revoqué par lesdits de Chapitre, & un autre subrogé en sa place.”

[21] BnF, n.a.l. 1534, f. 105v, 117v; Archives départementales du Cher, 8 G 1654. Paula Higgins, “Tracing the Careers of Late Medieval Composers: The Case of Philippe Basiron of Bourges,” Acta Musicologica 62 (1990): 1–28.

[22] BnF, fr. 20685, 623, 631, and fr. 32511, f. 343; see Perkins, “Musical Patronage,” 534-5, 555, 557, Appendix II no. 38.

[23] Jacques Le Vasseur, Annales de l’eglise cathedrale de Noyon (Paris: Robert Sara, 1633), 165-66. Since Sixtus’ pontificate started only in August 1471 and since Charles II of Bourbon was created cardinal only in December 1476, it seems more likely that the intended date was “octante & vn”, 1481. The only other know indulgence issued by this prelate is dated 1482; he apparently spent most of the early 1480s living in Paris; see Antoine Péricaud, Notice sur Charles de Bourbon: cardinal-archevêque de Lyon, 1446-1488 (Lyon: A. Vingtrinier, 1855), 36-38.

[24] Ernest Thoinan, ed. Deploration de Guillaume Crétin sur le trepas de Jean Okeghem (Paris: A. Claudin 1864), 33.

ANNEXE 2

Archival references to Johannes Sohier alias Fede (JSF) and his father (JSF senior) from the collegiate church of Saint-Amé, Douai

The Archives départementales du Nord in Lille (F-AD 59) preserve a complete series of registers and documents of the collegiate church of Saint-Amé, Douai (which is all the more remarkable given that almost all the archives of the more important chapter of Saint-Pierre are lost). The two potentially most important series for the history of music are the accounts of the vicars (adult singers of the church) and the registers of capitular acts. Other series might yield further details.

1. Vicars’ Accounts

An almost complete series of accounting registers of the vicars is preserved. These folios include tri-monthly payments to the vicars who served in the church from 1324. The accounting year (in these accounts) starts on June 24. Bruno Bouckaert, who spent considerable time studying these materials, drew up a table of all lists from the 14th and 15th centuries, which he has very generously shared. According to Bouckaert, the name JSF appears in two registers: F-AD 59, 1 G 2211 (1438–1439) and 1 G 2212 (1440–1441). Fortunately, the register for 1439–1440, missing in Lille, appears in a collection of various accounting registers now in Paris (F-Pnm, fr. 6737, fols. 17–24v, accessible on Gallica at  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90606995/f43.item).[1] These twelve lists (four from each year) yield the following information.

  • JSF was paid from mid-June 1438 as a vicar.
  • On the 4 lists for accounting year 1438–1439, JSF’s name simply appears as “” From the first list of the following year, 1439–1440, it appears as “Sire Jehan Phede.”
  • In the 1440–1441 account, “Sire Jehan Fede” appears only for the first 3 terms.
2. Chapter Acts

The two registers of chapter acts from Saint-Amé, Douai, preserved (with lacunae) from the 1430s through to the 1470s, corroborate these facts, and add further information about JSF:

  • He was the son of the verger (church warden) of Saint-Amé, who was a layman also named “Jean Sohier alias Fede.”
  • He acted as master of the choirboys during some of the time he was paid as a vicar, notably around November 1440.
  • He obtained a chaplaincy in October 1439, which he kept until June 1464, although apparently without ever being a resident chaplain, at least not after 1441.
  • He was ordained a priest between February and June 1440.
  • He shared with several of his colleagues a rather violent temperament.

Below is a list of each mention of JSF in the two registers. In the interests of space, most entries are summarized, with full transcription provided only for the most informative references; translation is provided where needed.

  1. AD 59, 1 G 16: Register of chapter deliberations, November 1434–July 1441

JSF Senior is present as verger from 1434, appearing as a witness for innumerable acts. No mention of him in the previous register (1 G 15, 1408–1424). No mention of JSF Junior in this register before late October 1439, even though we know he served as a vicar by June 1438 (according to the vicar’s accounts, noted above). JSF Junior is not mentioned in the chapter acts because the only matter that would concern him here might be the collations of chaplaincies, and indeed, this is the context in which he is first mentioned.

  • 27 October 1439. Obtains the chaplaincy at the altar of Ste-Catherine in St-Amé, Douai, made vacant by the death of Nicaise de La Place (fol.124v)

fol. 124v <margin:> Collatio capellanie

Die vicesimasepta mensis octobris anno domini m° cccc° xxxix°, prefati venerabiles et circumspecti domini capitulum hujus ecclesie in suo capitulari loco, hora et modo consuetis ad capitulandum congregati, capellaniam chorialem ipsius ecclesie sitam et fundatam ad altare beate Katherine in eadem ecclesiam ad eorum collationem et omnimodam dispositionem spectantem et pertinentem nunc et de novo liberam et vacantam per mortem seu obitum discreti viri domini Nichasii de Platea, dicte capellanie ultimi possessoris, discreto viro Johanne Sohier alias Fede, clerico vicario eiusdem ecclesie, cum omnibus suis juribus et pertinentiis meritorum ac servitiorum suorum intuitu contulerunt et assignaverunt sibi que de eadem providerunt ac in corporalem realiter actualem possessionem capellanie et jurium ac pertinentium predictorum eumdem posuerunt et induxerunt assignaverunt sibi per dominum Johannem Du Fay, canonicum, locum sive stallum in choro prestitum tamen prius per eumdem Johannem juramento per capellanos dicte ecclesie prestari solito adhibitis solemnitatibus in talibus adhiberi solitis et consuetis et jure cuiuslibet semper salvo de quibus idem Johannes petiit a me notario instrumentum unum seu plura instrumenta. Actum ubi supra dictum est tam in choro quam in capitulo presentibus me Johanne Lauroy notario publico et venerabilibus dominis Jacobo Descaillon, magistro Petro Le Werin et Guillelmo Goubet presbiteris dicte ecclesie Sancti Amati capellanis perpetuis testibus ad hec vocatis specialiter et rogatis.

<signed:> Roy

  • 4 November 1439. Receives by permutation the chaplaincy of the parish church of Vitry, in exchange for one at the altar of St-Pierre in St-Amé, Douai (fol.129v)
  • 19 December 1439. Imprisoned for violence against his vicar colleague Denis Margas, then Bishop of Fools; JSF is fined (fol.132)

fol. 132 <Margin:> Emenda gagiata

Dictis die [19 December 1439] et hora, paulo post, Johannes Le Sohier, vicarius dicte ecclesie qui propter quosdam excessus prisonarius erat gagiavit emendam in manibus dictorum dominorum de capitulo occasione et causa huius quod ipse injuriando animo ut videbatur quemdam ensem evaginavit et percutere voluit dominum Dionisium Margas, etiam vicarium dicte ecclesie et tunc episcopum fatuorum venerabilem, sibique injurias ac alia dixit. De quadam quidem gagiatione dicti domini de capitulo mihi preceperunt fieri registrum.

<Signed:> Jo Fabri

On the said day [19 December 1439] and hour, a little after, Johannes Le Sohier, vicar of the said church who, because of some excesses was kept prisoner, paid a fine[2] into the hands of the said lords of the chapter, on the occasion and for the cause that he, in an obvious injurious mood, took his sword out of its sheath and wanted to hit sire Dionysius Margas, also a vicar of said church and at that time venerable Bishop of Fools, and spoke insults and other things. And of this payment of the fine, the said lords of the chapter here asked me to take record.

  • 3 February, 1440. Clerk chaplain of the chapel of St-Nicolas, Vitry, in the diocese of Arras, he resigns this benefice to Robert Du Hem (fol.133v)
  • 10 June, 1440. First mention of JSF as priest: he is procureur (representative) of a certain “domini Michaeli de Veteriluchosa” [Vieux-Leuze, Hainaut] concerning the resignation from a chapel of the parish church of Ecourt (fol.140v)
  • 24 June, 1440. Annual chapter meeting. JSF is one of 6 chaplains presenting themselves as resident for the first time (fol.143v). He is tasked to celebrate a mass in the ‘capella retro chorum’ (fol.144v)
  • 14 November, 1440. The chapter grants JSF Senior and JSF Junior (his son who is a priest) a gift of 12 l.p., on the condition that the latter continues to fulfill his obligations as “maître des enfants” until the Feast of St-Martin, in November, 1441 (fol.148v)

fol. 148v

Le 14e jour du mois de novembre l’an 1440 comparurent par devant my, notaire apres escript, Jehan Sohier dit Fede, sujet de messeigneurs de capitle de ceste eglise, et sire Jehan Sohier, prestre, son fil, lesquelz de leurs bonnes volentés dirent et chascun d’eulx dist avoir recheu de mesdits seigneurs de capitle le somme de 12 livres parisis monnoie de Flandres que donnoient yceulx seigneurs audit sire Jehan ou cas qu’il serroit demourant en ladicte eglise jusques a le Saint Martin prochain apres venant oudit novembre 1441 en faisant son devoir des enfans de ceur apprendre et maintenir ainsi qu’il faisoit audit jour de ceste recognoissance, et s’il advenoit que ledit sire Jehan ne fust demourant comme dist est et qu’il laissast lesdits enfans en my plain, ledit Jehan pere et son fil et chascun d’eulx comme dist est ont promis sur l’obligation de tous leurs biens et par leur foy delivrer, rendre, restituer et payer a mesdits seigneurs toute ycelle somme de douse livres monnoie dicte, toute fraude et force cessant, ce fu fait en le maison ou demeure messire Jehan Du Canguich, chantre d’icelle eglise, presens monseigneur maistre Simon Bante, doyen de l’eglise saint-Pierre, sire Wibert Boullart, prestres, Colin Le Groul, clerc, tesmoings ad ce appelés et me notario.

<signed:> Jo Fabri.

On 14 November, 1440 stood before me, notary hereafter named, Jehan Sohier alias Fede, subject to my lords of the chapter of this church, and sire Jehan Sohier, priest, his son, who, with good will, said, and each of them said, they had received form my said lords of the chapter the sum of 12 livres parisis from Flanders which these lords gave to the said sire Jehan if he remain in the said church until the next Feast of Saint Martin in November 1441, doing his duty of teaching and taking care of the choirboys as he is doing on the said day of this acknowledgement (of debt); and if it happened that the said sire Jehan does not remain as is said, and that he abandon altogether the said children, the said Jehan father et his son and each of them, as is said, promised, on the obligation of all their belongings and on their faith, to deliver, give back, restitute and pay to my said lords all the sum of 12 livres of the said money, all fraud and force ceasing. This was done in the house where resides sire Jehan Du Canguich, cantor of this church, in the presence of my lord master Simon Bante, dean of the church of Saint-Pierre, sire Wibert Boullart, priests, Colin Le Groul, cleric, witnesses to this contract and my notary.

  • 21 February, 1441. JSF recognized a debt of 8 livres, which he owed to Jean Du Jardin, chaplain of St-Pierre, Douai (fol.150)

There are many lacunae in the accounts for the years 1445–1450. The next register makes clear that JSF Junior was never thereafter a resident chaplain, and he made only one appearance before the chapter, in 1453. This register also shows that JSF Senior died after August 1453.

  1. AD 59, 1 G 17: Register of chapter deliberations, April 1445–September 1467
  • 24 June, 1445. Request made for JSF’s non-residency in the year to come by his representative, JSF Senior, his father (fol.239)
  • 24 June, 1446. Same procedure as the previous year, but this time the request is made by the dean, in the name of JSF Senior, representative of JSF (fol. 253v)
  • 24 June, 1453. Request made for JSF’s non-residency in the year to come by his representative, chaplain Jacques Descaillon (fol. 4v)
  • 19–22 August, 1453. Although JSF made his request for non-residency on 24 June, he is clearly in Douai two months later, summoned by the chapter for acts of violence against his colleague, vicar and newly-arrived chaplain Jean Louvel (fols. 8v–9). On 22 August, JSF was sentenced to make apologies, then undertake a pilgrimage to Our Lady of Boulogne, followed by another to Saint-Gilles (fols. 9–9v)

fol. 8v. <margin:> Submissio Jo. Fede super quibusdam expressibus

Die 19a mensis Augusti anno domini 1453, coram venerabilibus dominis meis de capitulo de mane ad sonum capitularis campane congregatis, constitutus ac comparens discretus vir Johannes Fede, accusatus erga dictos dominos meos a modico tempore citra, manus violenter injecisse in personam domini Johannis Louvel, presbiteri, dicte sancti Amati <above the line: ecclesie> capellani, quodquidem in dictorum dominorum meorum et ecclesie predictorum grave scandalum cedit et gravamen nisi de remedio provideretur opportuno; qua grave accusatione a dicto Fede audita, respondit dictus Fede et confessus <above the line: fuit> coram dictis dominis meis in hunc modum, videlicet: O quod benefactum esset domine Johannes si vobis daretur tres aut quatuor ictus baculi aliqualiter de quodam parvo baculo quem suis tenebat in manibus super collum ipsius domini Johannis attingento. Quibus vero auditis, dominus Johannes de Saint Genoix, scolasticus, petiit et interrogavit dicto Fede utrum pro illis expressibus et maleficis ordini dominorum meorum de capitulo stare vellet et obedire, quiquidem reus respondit et obtulit se peritum dictorum dominorum omnimodo ordini stare et obedire ut promittitur et hoc sub pena [9] vinginti librarum parisiensium monnete regie fabrice dicte ecclesie sancti Amati casu quo deffectuosus circa premissa reperiretur applicanda. Ad quem vero ordinem pronuntiandum assignata extitit dies dicto Fede, reo, ad 20am diem capitularem sequentem, Presentibus in dicto capitulo Johanne de Fierin, baillivo et Petro Bruyant dictorum dominorum meorum procuratore, testibus.

<signed:> N. Pourcelleti

On 19 August 1453, before my venerable lords of the chapter assembled in the morning at the sound of the chapter’s bell, stood and appeared the discrete man Johannes Fede, charged in front of my said lords to have, some time before, violently laid hands on the person of sire Johannes Louvel, priest, chaplain of the said church of Saint-Amé, which resulted in great scandal and disturbance for my said lords and church if a proper answer (cure) would not be brought to it; and once this serious accusation had been heard by the said Fede, the said Fede answered and confessed in front of my said lords in this way, the following: ‘Oh, how good it would be, sire Johannes, if I would give you three or four blows of a stick with that kind of little stick’, which he held in his hands touching upon the neck of this sire Johannes. Those words having been heard, sire Johannes de Saint-Genoix, scholaster, asked and interrogated the said Fede about whether he wanted to remain and obey to the order of my said lords of the chapter, which this defendant answered and offered that he would remain and obey in every way the order of my said lords of the chapter, as promised; and this on pain of a fine of 20 livres parisis royal money to be paid to the fabric of the said church of Saint-Amé in Douai in case that any misdemeanour towards the above said things was discovered. To which order to be pronounced to the said Fede, defendant, was assigned the day into the 20 following capitular days. Present in the said chapter, Johannes de Fierin, baillif, and Petrus Bruyant, procurator of my said lords, witnesses.

<margin:> Compdemnatio Jo Fede super quibusdam expressibus

Die 21a mensis Augusti anno domini 1453, coram venerabilibus dominis meis de capitulo, hora solita in dicto capitulo congregatis, comparentibus domino Johanne Louvel, actore ex una, et Johanne Fede, reo ex altera, quequidem dies assignata erat ad pronuntiandum ordinem dictorum dominorum. Habita vero prius deliberatione matura inter dictos dominos meos super huiusmodi gravaminibus ac offensis et ne posteris cedat in usum huiusmodi deffectus commitendo, non obstante tamen quod dicti domini mei mete et gratiose cum dicto reo se habere volebant. Actentis serviciis per Johannem Fede, patrem dicti rei et per dictum reum ecclesie et suppositis eiusdem hactenus impensis; et que imposterum impedire posset considerato etiam maxime quod dictus reus ignorabat dictum dominum Johannem, capellanum dicte ecclesie fore et pluribus aliis excusationibus per dictum reum allegatis per organum venerabilis viri magistri Johannis de St Genoix, scolastici nomine capituli / auditis confessionibus dicti rei condempnatus extitit dictus reus / supra dictis dominis decano et capitulo, necnon predicto domino Johanni actori veniando flexis genibus postulare, necnon limina beate Marie de Bolonia peregre visitare ac arripere iter infra octo dies proximo sequentes ac literas certifficationis dictis dominis in dicto capitulo repportare / et postmodum infra duos menses proximo sequentes a die dicti regressus peregre proficisti ac visitare limina beati Egidii in provincia et literas certifficatonis ut proficitur repportare [9v] et dominis meis supradictis presentare. Moderatione tamen dominorum meorum super premissis reservata qui si quidem ordinationi ac sententie predictis parere promisit Et adstatim dictus Johannes Fede reus realiter et de facto genibus flexis dictis dominis decano et capitulo necnon domino Johanne supradicto veniando postulavit. Presentibus ibidem discretis viris dominis Petro Muguet, Johanne de Lannoyt, Jacobo Clerici, Nicasio Le Werin, presbiteris dicte ecclesie capellanis, et Johanne des Mares, dicti capituli serviente, testibus ad premissa vocatis.

<signed:> Ita est N Pourcellet

The following 11 references are all annual requests of non-residency :

  • 24 June, 1454. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, chaplain Jacques Descaillon (fol.20)
  • 24 June, 1455. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, chaplain Jacques Descaillon (fol.35v)
  • 24 June, 1456. Request for JSF’s non-residency the following year by his (new) representative, chaplain Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.57v)
  • 24 June, 1457. Request for JSF’s non-residency the following year by his (new) representative, chaplain Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.84)
  • 24 June, 1458. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, canon Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.99)
  • 24 June, 1459. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, canon Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.108v)
  • 24 June, 1460. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, canon Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.117v)
  • 24 June, 1461. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, canon Jean d’Aisseville alias Cressonier (fol.126)
  • 24 June, 1462. Request by his representative, canon Toussaint Valet, for JSF’s privilege of non-residency the following year, signed Marie, Queen of France (fol.135)
  • 24 June, 1463. The canon Toussaint Valet requests the privilege of non-residency for JSF for the following year, signed Marie, Queen of France. The name of the beneficiary is missing, but there is no possible confusion (fol.145)
  • 24 June, 1464. Request for JSF’s non-residency the following year by his representative, canon Toussaint Valet (fol.160v)
  • 27 June, 1464. Present in front of the chapter, JSF resigns his chaplaincy at the altar of Sainte-Catherine to the benefit of Johannes Lestienart, clerk from the diocese of Arras (fol. 161v):

Die 27a mensis junii anno Domini 1464 coram venerabili et circumspectis viris dominis meis et magistris in eorum loco capitulari post sonum campane congregatis, constitutus in propria persona dominus Johannes Sohier alias Fede, capellanus capellanie chorialis et vicarialis seu reservate deserviri solite et fundate ad altare beate Katerine in ista ecclesia, hujusmodi capellaniam cum juribus et pertinentiis suis universis in manibus dominorum meorum pure, libere et simpliciter resignavit, petens hujusmodi resignationem admitti, quam predicti domini mei gratiose admiserunt et postmodum Johannes Lestienart, clericus Attribatensis diocesis, hujusmodi capellaniam, ut premititur, vacantem cum juribus et pertinentiis sibi petiit conferi. Qua de causa habita matura deliberatione inter predictos dominos meos, hujusmodi capellaniam, ut premititur, vacantem predicto Johanni Lestienart, clerico, intuitu pietatis meritorumque suorum contulerunt sibique de eadem providerunt inducendo ipsum in predicte capellanie juriumque et pertinentiis universis possessionem corporalem, realem at actualem, stallum in choro in bassis sedibus in sinistra parte chori sibi assignari fecerunt, prestito primitus juramento in talibus consueto, adhibitis sollemnitatibus in talibus adhiberi consuetis, presentibus tam in capitulo quam in choro dominis Jacobo Ridoul, Martino Hanicotte, presbiteris predicte ecclesie capellanis, Johanne dez Mares, cliente, et me, testibus ad premissa vocatis et rogatis.

<signed:> Ita est T. Valet

-- Notes --

[1] This register was already known to André Pirro, who refers to JSF’s appearance there in his Histoire de la musique de la fin du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle (Paris: H. Laurens, 1940), 101.

[2] For this usage of “emendam gagiare,” see Charles Du Fresne, sieur Du Cange, Glossarium mediæ et infimæ latinitatis (Niort: L. Fabre, 1883–1887), accessed online (on 22 April, 2014): http://ducange.enc.sorbonne.fr/EMENDA1#EMENDA1-7



Fiala David

Information

  • Roles

    Composer
    Involved in a criminal case
    Master of choirboys
    Member of a church (higher ecclesiastic, canon)
    Member of a church (lower ranked officer)
    Member of a church (musician)
    Member of a court chapel (musician)
    Member of a princely/private household
    Pilgrim

  • Gender

    Male

Events

(YYYY-MM-DD)

20 in database

Geographical origins

Douai (France)

Birth

1415
Douai (France)

Musical position

Member of a church (musician)
1438-06/1441-03
Douai (France)


Institution: Saint-Amé de Douai, Douai (France)

Bibliography: Alden & Fiala 2015

Comments: Vicaire

Musical position

Master of choirboys
1439/1441-03
Douai (France)


Institution: Saint-Amé de Douai, Douai (France)

Bibliography: La Fons-Mélicocq 1855

Benefice

Member of a church (lower ranked officer)
1439-10-27/1464-06-27
Douai (France)


Institution: Saint-Amé de Douai, Douai (France)

Comments: Chapelle Saint-Catherine de Saint-Amé de Douai. F-AD59, 1G16, f. 124v, 27.10.1439 ("capellaniam chorialem ipsius ecclesie… fundatam ad altare beate Katherine in eadem ecclesiam"), et 1G 17, f. 133, 27.6.1464 ("capellanie chorialis et vicarialis seu reservate … fundate ad altare beate katerine in ista ecclesia");

Travel

circa 1441-05
Basel (Switzerland)


Patron: Amédée VIII de Savoie / pope Felix V

Institution: Council of Basel, Basel (Switzerland)

Bibliography: Planchart PCR

Comments: One “Iohannes de Mortuocampo” from Thérouanne diocese, presents a request in Rome asking for the chaplaincy “retro chorum de furno” in St-Amé, Douai, because its chaplain, Jehan Sohier alias Fede, is in Basel, in the camp of Felix V.The request also specifies that Sohier had received this chaplaincy following the death of Nicasius de Platea, which is corroborated by the act of collation in the Douai Capitular Acts, where another entry refers to this chapel as being located “retro chorum,” i.e., behind the choir (see entries for 27 October 1439 and 24 June 1440 in Appendix 2 below

Musical position

Member of a court chapel (musician)
1443-11/1445-06
Città del Vaticano (Vatican City State)


Patron: Eugene IV

Institution: Papal chapel, Città del Vaticano (Vatican City State)

Musical position

Member of a court chapel (musician)
1445-07-14/1446-04
Ferrara (Italy)


Patron: Leonello d'Este

Institution: Corte Marchesale di Ferrara, Ferrara (Italy)

Musical position

Member of a church (musician)
1446-06-30/1447-03-15
Cambrai (France)


Institution: Cathédrale Notre-Dame de Cambrai, Cambrai (France)

Musical position

Member of a church (musician)
1450-06/1451-06
Paris (France)


Institution: Sainte-Chapelle de Paris, Paris (France)

Musical position

Member of a court chapel (musician)
1451-08/1453-02
Blois (France)


Institution: Chapelle ducale d'Orléans, Orléans (France)

Travel

1453-08/1453-12
Douai (France)

Travel

Involved in a criminal case
1453-09
Boulogne-sur-Mer (France)


Comments: Comdamné pour violence sur un de ses collègues fin août 1453 par le chapitre de Saint-Amé de Douai à faire un pélerinage à Notre-Dame de Boulogne dans les huit jours et à Saint-Gilles en provence dans les deux mois, on peut estimer qu'il fit ces voyages en septembre et octobre

Travel

Involved in a criminal case
1453-10
Saint-Gilles-du-Gard (France)


Comments: Comdamné pour violence sur un de ses collègues fin août 1453 par le chapitre de Saint-Amé de Douai à faire un pélerinage à Notre-Dame de Boulogne dans les huit jours et à Saint-Gilles en provence dans les deux mois, on peut estimer qu'il fit ces voyages en septembre et octobre

Musical position

Member of a court chapel (musician)
1462/1463
La Rochelle (France)


Patron: Marie of Anjou

Institution: Chapelle de Marie d'Anjou (Reine), Tours (France)

Comments: La résidence de Marie d'Anjou à la fin de sa vie se trouva souvent à La Rochelle, ce qui est confirmé par Sohier, qui indique lui-même, dans un acte de procédure concernant une prébende de Saint-Omer, qu'il avait résidé à La Rochelle à cette période.

Benefice

Member of a church (higher ecclesiastic, canon)
1462-05-01/1466-04-22
Saint-Omer (France)


Institution: Collégiale de Saint-Omer, Saint-Omer (France)

Bibliography: Kirkman 2011

Comments: Longue procédure au sujet d'un canonicat de Saint-Omer pour lequel Sohier avait obtenu une expectative au titre de son employeuse, Marie d'Anjou, reine de France, le 1.5.1462, auquel il fut finalement contraint de renoncer le 22.4.1466.

Musical position

Member of a church (musician)
1465-12/1466-04
Roma (Italy)


Institution: San Pietro in Vaticano, Roma (Italy)

Benefice

Member of a church (higher ecclesiastic, canon)
1466-04-14
Noyon (France)


Institution: Cathédrale Notre-Dame de Noyon, Noyon (France)

Musical position

Member of a church (musician)
1472/1473
Bourges (France)


Institution: Sainte-Chapelle de Bourges, Bourges (France)

Musical position

Member of a court chapel (musician)
1473-10/1474-09
Paris (France)


Patron: Louis XI of France

Institution: Chapelle royale de France, France (France)

Comments: Les années comptables finissent en septembre

Religious position

Member of a princely/private household
1481
Paris (France)


Patron: Charles II de Bourbon

Bibliography: Levasseur 1633

Comments: Chapelain et familier du cardinal de Bourbon

Variant names

Fede (alias) ; Fedé ; Jehan

Associated people

No associated person.

Bibliography

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Alden, J. et Fiala, D., 2015, Dialogus de Johanne Sohier alias Fede, dans B. Blackburn, S. Boorman et A. Zayaruznaya (éd.), Qui musicam in se habet’: Essays in Honor of Alejandro Planchart, p. 257‑284 https://www.academia.edu/24920753/Dialogus_de_Johanne_Sohier_alias_Fede (consulté le 2 juin 2024).

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Archival references

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Contributors

Cavicchi Camilla - Project manager

Fiala David - Project manager ; Biography author

Goldberg Clemens - Scientific editor

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Fiala David, Jean Sohier alias Fede, in RicercarDataLab [https://ricercardatalab.cesr.univ-tours.fr/people/1326/] (accessed 05 October 2025).

Last modification: Sept. 27, 2025